Bismillah…
Écoute du Verbe – Méditation 1
“Et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire.”
Sourate Qāf – Verset 16
“Wa naḥnu aqrabu ilayhi min ḥabli-l-warīd.”
Ce verset ne parle pas.
Il chuchote dans les fibres.
Il ne veut pas être compris.
Il veut être vécu.
Dieu y parle à la première personne du pluriel. Non pour se multiplier.
Mais pour embrasser.
Le “Nous” ici n’est pas division.
C’est présence englobante.
“Plus proche que la veine jugulaire.”
La jugulaire est la veine qui palpite au seuil de la gorge.
Celle par laquelle passe le souffle, la voix, le sang.
Elle est le seuil de l’expression, mais aussi le passage de l’âme.
Et Dieu dit : Je suis plus proche…
Pas dans l’espace.
Pas dans la distance.
Mais dans l’intimité existentielle.
Cette parole renverse l’idée que Dieu serait “ailleurs” ou “en haut”.
Elle murmure :
“Je suis là… déjà… en toi… avant toi.”
Avant que tu n’appelles, Je suis.
Avant que tu ne cherches, Je suis là.
Avant que tu ne vives ton souffle… Je suis ton Souffle.
Et pourtant, malgré cette proximité, tant d’hommes vivent en exil.
Pourquoi ?
Parce qu’ils ont confondu présence et prestation.
Ils cherchent Dieu dans l’effort, l’acte héroïque, le mérite.
Mais Dieu dit : Regarde… Je suis plus près que ton effort.
Je suis là où tu n’oses pas me chercher : dans ton cœur brisé, dans ton soupir, dans ton doute silencieux.
Ce verset est un miroir.
Il te dit : Tu ne peux jamais être seul.
Même dans ta nuit, même dans ta chute,
Je suis là.
Pas pour juger.
Pour accompagner.
*Tu veux Me rencontrer ?
Ferme les yeux, écoute ton sang.
Ce rythme, ce battement — c’est Moi.
Pas le sang.
Mais Celui qui bat.
Celui qui est plus proche de toi… que toi-même.*
Méditation :
- Dans quel espace de moi n’ai-je pas encore reconnu Sa présence ?
- Puis-je Le laisser être proche sans crainte, sans barrière, sans justification ?
- Est-ce que je peux cesser de chercher et commencer à me laisser trouver ?